Pour ce voyage, c’est Anne-Marie qui accompagne Anne et Corinne !
Encore une fois, merci à tous les participants, de près ou de loin, sur place ou à distance, à la vue de tous ou dans l'ombre... de rendre ces voyages possibles et de nous permettre de poursuivre notre mission. Un grand merci à tous et vivement le prochain !
Un voyage, c’est d’abord la préparation du camion. Entretien courant comme un véhicule normal, mais aussi nettoyage et désinfection du caisson entre chaque voyage, chargement et arrimage des cages en fonction du nombre et de la taille des chiens accueillis, chargement des dons (une tonne de croquettes entre autres, collectées par Véronique, manteaux et snoods fabriqués par des bénévoles, et diverses affaires, etc…). Corinne et Annie se sont chargées de ce travail de l’ombre indispensable.
Et vendredi matin, c’est le départ attendu avec une impatience mêlée d’appréhension. Michel, mon mari, avait fait ce voyage en mars, donc j’étais un peu au courant du déroulement.
Nous quittons Mazarin avec Corinne, et passons prendre Anne qui nous attend chez Isa à Agen avec café et gâteaux. Puis seconde étape dans les Landes, pour récupérer les superbes calendriers qu’a fait faire Martine. Nous avons de la chance, il fait beau.
Nous repartons, et environ deux heures plus tard, alors que nous avons passé la frontière depuis un moment, arrêt ravitaillement pour tout le monde : humains et camion ! Nous déjeunons dans la cafétéria près de la station-service. Nous continuons à traverser le pays basque espagnol, aussi beau que le côté français. En cette saison, les arbres ont des couleurs magnifiques, au milieu des montagnes verdoyantes.
Peu à peu, le paysage change. Les tunnels laissent la place à une route plus plate traversant des plaines de plus en plus arides et désertes. Je suis frappée par ces grandes étendues sans aucune maison. Beaucoup de champs d’éoliennes et de fermes solaires. Des bâtiments, aussi, sans maison d’habitation à proximité. Anne m’explique que ce sont des élevages de cochons. Tout l’habitat est regroupé en villages.
Arrêt détente à Zaragoza vers 16h puis vient l’heure pour moi de prendre le volant ! Tout va bien. Le camion est un peu plus gros qu’une voiture, certes, mais se conduit très bien. La tradition veut que lorsqu’un nouveau est à bord, on passe par Teruel, pas plus long mais plus sinueux (au retour, itinéraire à proscrire, car les pauvres loulous seraient trop ballottés !). Je peux profiter encore un peu des paysages magnifiques avant la nuit entre Teruel et Cuenca car Anne a repris le volant. Un peu plus d’animation dans les champs : nous apercevons quelques tracteurs encore au travail, avec les phares !
Il fait nuit quand nous arrivons à 20h25, à Jabaga. Nous posons nos affaires au gîte, tout mignon (hôtes adorables, belle déco, draps qui sentent bon, calme, prix très raisonnables ! Une adresse à retenir pour de prochaines vacances en famille !
Puri et Inès arrivent. Je fais leur connaissance avec plaisir, ayant si souvent entendu parler d’elles. Je peux maintenant mettre un visage sur ces noms ! Elles nous emmènent à Cuenca pour une petite visite de la ville haute (non, pas eu le temps d’aller sur le pont des suicidés !). Puis il est l’heure d’aller manger (21h30). Marie Josée C et Veronika, les deux employées du refuge nous rejoignent. Que dire de cette soirée, sinon qu’elle fut magnifique d’émotions et de plaisir de se retrouver. Mercédès, la présidente, nous rejoint plus tard. Nous prenons des photos pour immortaliser le moment. Sur les portables, ce ne sont que photos de chiens que l’on se montre pour illustrer les histoires qu’on se raconte, les nouvelles qu’on se donne…Heureusement, Anne fait la traduction. Une vraie complicité unit les deux équipes : française et espagnole. Un grand merci à vous, les filles de Cuencanimal !
Vers minuit trente, on se quitte à regrets, se souhaite bonne nuit, et on se dit à demain !
Après une bonne nuit de sommeil, vers 10h, nous prenons le camion pour aller au refuge, à quelques kilomètres du village. Déchargement des croquettes en pensant à Annie et Corinne qui les ont chargées à Périgueux, puis déchargées et rechargées à Mazarin ! Marie Josée M. et Inès nous ont rejoints. Marie Josée C. nous fait visiter les enclos, nous jouons avec les chiens, nous nous promenons dans le magnifique enclos de détente d’un hectare au milieu des pins. Les bénévoles et employés sont au travail : nettoyage des niches et des enclos. Le refuge est vraiment très bien tenu.
Vers 13h, nous repartons au gîte pour déjeuner, puis nous revenons au refuge. L’heure de se quitter approche : on charge les chiens un à un : Gipsy, Cantora, Camilia, Pixel, Betty, Jaime et Akuma. Anne vérifie la puce et Corinne leur met une étiquette d’identification au collier avant de les mettre dans la cage.
Dernières bises accompagnées d’accolades pour se dire au revoir… Beaucoup d’émotion… C’est assurément le moment le plus difficile et émouvant du voyage.
Le retour par Madrid est ponctué de fous rires grâce au GPS tout neuf ! En Espagne, le numéro des autoroutes est précédé d’une lettre, initiale de la ville proche. Du coup, aux alentours de la capitale, la petite voix annonçait : «prendre monsieur 50 et bifurquer sur monsieur 8 » !
Vers 21 h, nous arrivons au refuge de Zaragoza. Nos chiens ont un peu aboyé en entendant leurs copains, mais ils se sont calmés très vite, et ils ont été adorables jusqu’à Mazarin. Ils sont confortablement installés sur leur tapis, gamelle d’eau remplie régulièrement, ventilation permanente du caisson. Après une collation prise avec les bénévoles du refuge, équipe là aussi motivée, efficace et dévouée, nous avons chargé Noma, Enko et Sabu.
Puis en route pour la dernière partie du trajet. Je prends une dernière fois le volant peu après Bayonne jusqu’à Agen où, étant en avance sur l’horaire en partie à cause du changement d’heure, nous avons attendu sur un parking, après avoir refait le plein du camion.
Arrivée à Mazarin. Les fidèles sont là, ainsi que quelques adoptants et covoitureurs.
Il y a longtemps que je souhaitais faire ce voyage, c’est une expérience exceptionnellement enrichissante qui m’a comblée.
Respect pour tous les acteurs de cette formidable chaîne de solidarité qui a permis de sauver 2243 loulous depuis ses débuts ! Je ne peux que souhaiter que cela continue encore longtemps… Merci à tous ceux sans qui Galgos France n’existerait pas…
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