Voyage à Cuenca et Zaragoza - 12 et 13 Décembre2014 !

MON VOYAGE A CUENCA (JABAGA)

En fait, même si le voyage MAZARIN/CUENCA dure deux jours complets, nous passons une grande partie de ce temps sur la route, plus de treize heures à l'aller, et pas loin de seize pour le retour, avec différents arrêts. En clair, ce sont 2000 km de parcourus…

Aussi, la petite journée au refuge de CUENCANIMAL(à JABAGA) passe bien vite, car même les yeux grands ouverts, il y a tant de choses à voir ! Aussi j'ai la sensation d'en avoir oublié.

Il y a le site tout d'abord, bien à l'écart du petit village, tout au bout d'une piste entre des terrains agricoles fraichement labourés et les pinèdes partout présentes.

Tout d'abord je suis surpris par la propreté et l'organisation du refuge : quel travail a été accompli en cet endroit pour essayer d'apporter le plus de confort possible à tous les toutous qui sont ici. Car si pour certains (les plus chanceux) le refuge est un lieu de passage et de transition qui marquera leur nouvelle vie, pour d'autres, en revanche, c'est leur habitation, leur quotidien.

Quelle tâche immense pour les bénévoles qui se relaient et qui s'activent ici à l'écart de l'agitation des humains. Je suis admiratif et reconnaissant à la fois pour tous ces bénévoles, sans qui cet endroit ne pourrait à la fois ni exister, ni vivre.

C’est aussi en voyant les travaux réalisés ici, que j'essaie d'imaginer les besoins d'une telle structure, car il faut bien que tous les pensionnaires mangent à leur faim, soient correctement soignés, abrités et pour beaucoup remis sur leurs pattes. Tous les dons sont donc les bienvenus pour permettre à cette belle machine de continuer à fonctionner.

Nous faisons le tour du refuge et c'est pour moi, à la fois un moment de bonheur d'être en contact avec les toutous mais c'est aussi un moment d'une grande tristesse en pensant qu'une poignée d'entre eux seulement aura la chance de trouver un foyer avec de l'amour et des conditions de vies dignes…

Bien sûr, lors de ce parcours au milieu des loulous il y a des contacts et certains d'entre eux ne s'en privent pas. Mais il y a surtout ces regards, ces yeux qui nous regardent en essayant de nous parler… Malgré l'hiver et le vent frisquet de la montagne, j'ai ressenti ici beaucoup de chaleur humaine, que ce soit dans l'accueil mais aussi vis à vis des petits protégés à quatre pattes.

Une pensée toute particulière concernant l'accueil et la gentillesse des propriétaires de la petite auberge de JABAGA où nous avons passé la nuit pris notre petit déjeuner ainsi qu'un déjeuner réparateur le samedi midi, ils font pour moi, partie de mon voyage.

En fait ce qui m’épate, c'est cette chaîne de solidarité qui s'est créée pour essayer d'apporter une vraie vie a tous ces loulous. Je pense aussi qu'au travers de cette chaine de solidarité GALGOS FRANCE, il n'y a pas de petite ou grande tâche, comme aiment bien le classifier les humains car toutes les tâches sont simplement IMMENSES et IMPORTANTES et méritent la considération et le respect.

Au départ, cela peut paraitre très simple, mais si l'on y regarde d'un peu plus près, cela devient vite compliqué. Il en a vécu des misères celui (ou celle) qui au bout d'un long chemin, vient vivre à nos côtés. Il mérite bien un peu de patience et d'indulgence de notre part celui (ou celle) qui vient de vivre l'enfer et la folie de certains humains. C'est ce que je me disais avec Gwendal dimanche soir au retour du voyage, sous le hangar à Mazarin, en contemplant l'arrière du CAMION de l'ESPOIR, portes ouvertes avec les cages et les traces encore visibles de ce voyage.

Et encore, tous les toutous n'ont pas encore découverts leur nouvelle vie, car certains sont repartis en covoiturage. Merci à toutes ces personnes qui les amènent afin de terminer le voyage.

Un clic sur le site GALGOS FRANCE, et c’est grâce à ce modeste fourgon et à cette immense chaîne de solidarité que Gwendal et Danah vivent aujourd'hui avec nous et partagent notre vie.

Un moment très fort, chargé d'émotions bien compréhensible, c'est l'embarquement de nos passagers à quatre pattes à bord du camion. Vient aussi le moment de mettre le collier, la petite étiquette avec le nom, de vérifier si tous les papiers sont ok, si la puce électronique est bien la bonne.

C'est toute une organisation humaine, ceci aussi afin que tout soit transparent et légal, car n'oublions pas non plus que nous changeons de pays… L'EUROPE DES ANIMAUX EST ENCORE LOIN !!!!

Il y les bénévoles, bien sûr, mais aussi les familles d'accueil venues amener leur pensionnaire et lui faire un dernier câlin.

Et eux, dans tout ça les heureux passagers du camion… et bien je pense et cela n'engage que moi, qu'ils ressentent à leur manière, ce moment du départ tant attendu, par leurs regards, par leurs comportements et leurs attitudes.

Les BENEVOLES eux ont partagé leurs vies, parfois pendant des mois mais aussi pour certains des années, avec les candidats au départ qu'ils ne reverront plus… QUE D'EMOTIONS…

Sur la route du retour nous avons fait une halte au refuge de SARRAGOSSE où malgré l'heure tardive et le froid piquant, là aussi des BENEVOLES nous attendaient gentiment en ayant préparé à notre intention, un bon casse-croûte et un café bien chaud. Merci Mesdames !

Je ne suis pas prêt d'oublier leur accueil !

Dans la nuit, nous avons embarqué nos passagers pour MAZARIN et là aussi l'émotion était au rendez-vous !

Un grand MERCI à GALGOS FRANCE d'œuvrer afin que ce voyage existe, mais surtout un GRAND MERCI à CORINNE et à ANNE pour m'avoir permis de vivre à leurs côtés ce voyage riche et intense.